La voiture avançait, toujours plus vite, toujours plus loin. Direction chez Diane, ma meilleure amie. Après cette semaine, horrible il fallait l'avouer, j'étais presque contrainte d'aller la voir,tout au moins pour ma santé mentale. J'avais rompu avec mon copain, mais, pire que cela, j'avais été refusée à l'université dans laquelle je prévoyais de rentrer depuis... depuis... Depuis très longtemps, en fait. Mais, à trois place, j'avais été refusée. Encore sous le choc, je n'étais pas totalement détruite. J'avais encore eu le courage de prendre ma voiture et de faire la route. Sans tenir compte des limites de vitesse, par contre. Ce qui n'étais pas indiqué, vu les condition climatiques. En effet, il pleuvait, pleuvait et pleuvait. Sans s'arrêter, au contraire.

J'avançais, augmentant la vitesse au fur et à mesure. Un vendredi soir, sur une route de campagne, il n'y avait personne. Bref, théoriquement, je ne risquais rien. Cependant, une branche d'arbre, poussée par le vent, s'abattut de plein fouet sur le pare brise. Je ne manquais pas de perdre le contrôle de la voiture, et tombait dans le bas côté. Je ne perdis, heureusement, pas connaissance et me tirait de la voiture. Avant cela, je prenais un petit parapluie qui était sur la place du mort, et sortit voir le moteur, s'il était endommagé. A première vue, oui. Un fil était sectionné. N'y connaissant rien en mécanique, je préférais ne pas y toucher. Je regardais autour de moi, histoire de voir si il n'y avais pas une voiture qui arrivait, ou une maison dans laquelle je pouvais trouver refuge. Car, pour encore mieux faire, j'avais vu que mon portable n'avait plus de batterie. Génial, non ?

Je pris mon sac, y fourrait mes clefs, et sortit de la voiture. Exploration des bois en vue. Faites qu'il y ait une maison, un chemin, une route. Je n'avais pas l'intention de marcher longtemps sous la pluie. Dans tout les cas, je m'enfonçais dans la forêt bordant la route. Marchant pendant une bonne dizaine de minute à bon rythme, je crus apercevoir au loin une lumière. Suivant sa lueur, je tombais sur un sentier. Sentier que je décidais de suivre. Ainsi, toujours sous mon parapluie, je marchais, marchais et marchais. Je perdais la notion du temps.

Il s'arrêta de pleuvoir, alors que je commençais à me sentir oppressée par la forêt qui m'entourait. Je rebroussait chemin, espérant retrouver ma voiture, qui servirait d'abris pour la nuit. Mais je n'arrivais pas à la retrouver. Je revenais toujours dans une même clairière. Je lâchais le parapluie, et me mis à courir, effrayée. Je ne suivais plus de chemin, bien au contraire. A un moment, je me sentis complètement perdue. J'étais perdue. Je m'arrêtais, et m'assis sur un tronc d'arbre tombé au sol. J'ignorais combien de temps je restais ainsi. Mais je ne me sentais plus fatiguée, et je renonçais à retrouver ma voiture. Tout les chemins mènent à Rome, n'est ce pas ? Je retrouverais ma route un jours. Enfin, je l'espérais. J'avais peur, certes, mais j'étais aussi opiniâtre. Quand je voulais quelque chose, je l'avais, normalement. Mes anciens problèmes n'importaient plus pour le moment, aussi je les laissais de côté.

Un seul objectif : sortir de cet endroit. Vivante, si possible.